Les arbres et moi.

Ces derniers jours j'ai passé beaucoup de temps dans la nature.
Toute sa force conspire à me rendre fluide.
Dans ma tournée je rends visite à certains arbres avec qui j'ai un feeling tout particulier.
L'un d'entre eux est un pin dont le tronc est large, il se tient tout droit comme un "i", ses grandes branches sont écartées comme quelqu'un qui ouvre ses bras pour accueillir pleinement. J'aime rester près de lui et me laisser refaçonner dans la verticalité en retrouvant ainsi une douceur bienfaisante.
Puis plus loin c'est au tour d'un gros chêne qui a à 50 cm de son tronc une souche, surement le reste d'un de ses frères jumeaux, qu'il recouvre comme les oiseaux se tiennent sous les ailes des uns des autres. Je prends plaisir à me poser sur cette souche et à contempler dans la bienveillance de cet ami le paysage environnant comme ils devaient le faire ensembles jadis.
Un peu plus loin encore il y a un olivier qui me fait toujours sourire car il est le seul parmi tous ses congénères à se situer à l'extérieur de la clôture qui délimite le terrain sur lequel ils sont plantés. L’échappé!


En poursuivant ma balade j'arrive près de ce petit groupe de chênes qui bordent une toute petite route, ils sont très vieux et l'un d’entre eux est particulièrement démonstratif. Il y a là une pierre juste pour accueillir mon postérieur où je reste un moment avec eux comme pour leur demander l'autorisation d'aller plus loin car j'ai la sensation qu'ils représentent une sorte de limite à quelque chose, une frontière. Une fois que je sens ce que j'ai à faire, je poursuis ma route selon les perceptions reçues.

Juste le partage d'un simple moment de vie.
Paix en votre cœur.